Candidatures élections 2023 : Martin Fayulu a-t-il dribblé son propre parti Ecidé ?

Il y a quelques mois, l’opposant Martin Fayulu affirmait que lui et son parti ne déposeraient pas de candidatures « à tous les niveaux des élections » prévues le 20 décembre, tant qu’il n’y aura pas d’audit externe et indépendant du fichier électoral. Curieusement, le chef de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) a changé d’avis : il a rejoint le processus électoral en déposant son dossier de candidature à l’élection présidentielle.

Mais dans la coalition Lamuka et au sein même de son propre parti, ce revirement de position de Martin Fayulu passe très mal. La raison est simple : il a décidé de participer aux élections, alors qu’il avait déjà empêché les membres de son parti de déposer leurs dossiers de candidatures à la députation tant nationale que provinciale, et même aux élections de conseillers municipaux. Conséquence : son parti Ecidé n’aura aucun député ni conseiller municipal dans la prochaine législature. Voilà comment Fayulu a dribblé et marqué contre son camp !

En effet, sa stratégie frise l’égoïsme, car désormais, il est le seul qui reste en course dans le processus électoral pour le compte de l’Ecidé. Tous les autres cadres et membres du parti et de Lamuka qui auraient pu être élus députés ou conseillers municipaux seront donc au « chômage » dans les cinq prochaines années. Et c’est la faute personnelle de Fayulu. C’est même une trahison !

 Erreur stratégique! 

Comment donc un leader responsable peut-il handicaper son propre camp politique de cette manière ? Vous donnez un mot d’ordre de boycott, vos membres et collaborateurs obéissent, puis vous changez d’avis pour y aller seul. Manque de vision ? Excès de zèle ? Manque de maturité ? 

Quoi qu’il en soit, le mal est consommé, et ce n’est pas bon pour le moral des membres et militants de la coalition Lamuka et de l’Ecidé. La preuve : certains ont claqué la porte de la coalition.

Et si jamais Martin Fayulu n’est pas élu le 20 décembre, son parti risque de s’effacer pour longtemps de l’échiquier politique congolais. En tout cas, la stratégie de boycott de dépôts de candidatures, suivie de la volte-face personnelle au détriment de ses collaborateurs, va certainement préjudicier Ecidé et la coalition Lamuka.

Ali kalala 

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