L’ingérence, un autre fléau qui gangrène le monde du travail en RDC

Selon la théorie des organisations, une bonne organisation du travail se caractérise par une bonne définition et répartition des tâches où chaque employé sait ce qu'il doit faire et quels sont ses objectifs.

En République démocratique du Congo, cette théorie semble ne pas être efficace dans le monde du travail, aussi public comme privé, où la coordination des tâches ne se distingue guère avec l’ingérence. 

Des employés de plusieurs secteurs se sont plaints des interventions non désirées voire illégales de leurs supérieurs ou collaborateurs dans leurs affaires ou dans leurs décisions dépassant même leurs responsabilités établies.

Une étude soutient que l’ingérence limite non seulement les façons de faire des employés mais conduit également à la réduction de l’autonomie réelle et à la baisse de la productivité. Ceci concerne tous les secteurs de la vie active.

Il s’agit donc d’un élément moins visible mais porteur des conséquences dévastatrices. Surtout lorsqu’il est calculé sur l’échelle nationale. Il conduit à des coûts additionnels en cas des départs précipités des agents qui se sentent lésés. 

Le monde de travail en RDC étant fortement gangrené par différents maux notamment la faiblesse des institutions de travail, le manque de respect des droits des travailleurs avec des salaires bas, des conditions de travail difficiles, la discrimination, la corruption, l'instabilité socio-économique, des organisations syndicales fragiles et des inégalités importantes entre les secteurs, l'ingérence vient également impacter fortement la technicité du travailleur. 

Et cela, en sapant son autonomie, en limitant sa capacité à prendre des décisions, en imposant des méthodes inefficaces et en le décourageant de développer ses compétences et son expertise.

Si l’on ne se révise donc pas, le pays encoure un chaos irréversible. A moins que l’on soit déjà dans ce chaos.

Eidge Man/ CONGORELÈVE. NET

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