RDC:La chance et le hasard, difficile à supporter par les cardiaques aux élections

Finies les élections générales en République Démocratique du Congo.L’heure a sonné pour le dépouillement et la compilation de résultats dans les bureaux de vote. La Centrale Électorale affiche progressivement les scores, selon les circonscriptions. Ce qui dégage déjà des tendances qui renseignent à peu près, sur les échecs sinon les réussites.

Les débats entre partisans se balancent dans tous les sens. Mauvaise nouvelle pour les uns, c’est bonne nouvelle pour les autres. Le principe qui s’applique ici, c’est, on dirait, le Ôte-toi que je m’y mette, cette fameuse formule de l’égoïsme politique.

Mais, cette fin électorale n’a pas sonné comme un cri en pleine forêt vierge, ni comme un caillou tombé dans l’eau ; plutôt, comme la foudre qui s’est abattue sur un arbre qu’il fend, sous le coup d’une véritable décharge électrostatique discruptive de grande intensité. Les ravages sont perceptibles. On en voit certains, d’autres on les écoute. Des candidats, pour ceux que nous avons vus, auront mérité la cuirasse des chevaliers qui laissait peu d’endroits vulnérables. Hélas, les gens n’ont pas été ni prudents ni prévoyants.C’est le pari de Sigmund Freud en Psychologie qui est la véritable règle même en politique.

“J’ai mon oncle paternel, candidat député, qui vient de piquer une grave crise. Il est tombé subitement à terre et a perdu connaissance, après avoir parcouru tout un centre sans glaner une seule voix. Or, il avait posé assez d’actions dans cette entité. Je crois que c’est la déception qui vient de le conduire dans cet hôpital”, raconte un jeune homme.

Un mois de campagne électorale aura été très long pour certaines gens ayant postulé, d’ailleurs une ambiance sans ambition pour les autres. Ils sont ainsi tombés dans un état d’épuisement fort, qui s’est vite développé dans leur organisme jusqu’à devenir permanent. Le corps ne sait plus faire face aux pressions, internes comme externes. Cette fatigue omniprésente, c’est tout simplement le surmenage dont ils souffrent, ces candidats malheureux.On dirait ils ne maîtrisent pas le principe d’une ligue des Champions.Là soit son équipe gagne soit il perd le match.

En RDC, les élections semblent se passer loins des lignes démocratiques où chance, hasard et, réalité ne font qu’un. Parfois, l’on voit des non éligibles être proclamés à la place de ceux qui se croyaient élus. Les urnes produisent des élus, oui, mais la confirmation revient aux organisateurs sinon à la Centrale des élections. Thèse attestée par un suppléant malheureux: “je crois que c’est ma première et, ma dernière fois de tenter cette aventure. Nous avons traité durement notre corps au cours de cette campagne. Je ne pouvais pas m’attendre à un résultat pareil. Franchement, c’est juste une mascarade éhontée d’élections. Sinon, mon candidat que j’ai suppléé pouvait se retrouver en tête de liste de ceux qui gagneront. Pourtant, c’est tout le contraire “.

Un psychologue consulté à ce propos donne ces moyens d’éviter le surmenage.

“Il est important de dire à ces candidats qui ont raté la cible de savoir se fixer des limites claires, de prendre des pauses régulières ; de faire des exercices régulièrement, de dormir suffisamment ; d’apprendre à dire non, de découvrir des nouvelles activités et de parler de leurs problèmes avec les amis, les collègues ou les professionnels ; surtout, de savoir accepter la défaite“, dit-il.

Les élections ne sont qu’une étape, d’autres étapes suivront et, la vie ne s’arrête pas.

Rochereau Kighoma

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