RDC : quand la population s’intéresse à la vie privée de ses gouvernants

Une tôlée sur la grossesse d’une ministre célibataire en République démocratique du Congo a été portée par la population sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Si certains ont exigé à connaître le géniteur, d’autres en ont porté sur la culture africaine et d’autres encore sur les mœurs ou la moralité des acteurs politiques.

Dans une déclaration personnelle, Thérèse Kayikwamba, ministre des Affaires étrangères congolaises, a indiqué qu’elle assumait «pleinement» sa responsabilité de protéger son enfant qu’elle porte dans son ventre, avant d’annoncer des poursuites contre les auteurs d'atteinte à sa "vie privée".

Ceci ramène à la question du droit de la population à savoir davantage sur les personnes censées la diriger. Comment créer un climat de confiance gouvernant-gouverné, s’il l’un impose sa suprématie sur l’autre. C’est anti-démocratique.

Certains commentaires en ont parlé d’une occasion de vouloir, à tout prix, étouffer l’affaire, surtout lorsqu’on sait que la presse s’est toujours intéressée «de près à la vie privée des politiques, la segmentant et la présentant au public selon des critères qui répondent aux attentes de leur lectorat et qu’il revient aux acteurs politiques de soigner leur image, d’être exemplaire», selon un analyste qui a souligné que « cela peut inclure la vie familiale, les loisirs et le passé du politicien (ou de la politicienne) ».

Pour d’autres, cette tôlée est une nouvelle ère qui s’annonce en RDC. Une ère pour la population d’exiger à ses animateurs politiques d’être de bons acteurs, de demander des comptes, de participer à la gestion de la chose publique et vivre pleinement leur démocratie.

La participation à la gestion de la chose publique passe par le droit des citoyens d'élire leurs représentants, leur droit de voter et de participer aux élections, et le droit de critiquer le gouvernement, selon la loi.

Eidge Man/CONGORELÈVE. NET

Commentaires (1)
27 novembre 2025

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