La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé la bonne évolution de son projet d'acquisition d'un satellite. C'était samedi, à Kinshasa, capitale du pays, lors d'une rencontre entre le président F. Tshisekedi et le représentant du principal opérateur de la principauté de Monaco(Monacosat).
Pour la RDC, il s'agit d'une initiative qui vise à faciliter l'accès à internet à haut débit sur l'ensemble de son territoire et en particulier, dans les zones rurales et enclavées où les infrastructures de télécommunication demeurent insuffisantes.
Le pays doit devoir cette fois-ci, aller à bout de ce projet, afin de réduire la fracture numérique longuement impactée par une dépendance extérieure, surtout lorsqu’on sait que plusieurs projets de ce genre n'ont pas produit de résultats.
Il pourra même consolider la souveraineté, la défense et la sécurité de l'Etat qui sont en danger, avec l'agression rwandaise car, selon d’autres sources, avec un satellite, le pays va être à mesure de renforcer son observation militaire, son renseignement et sa surveillance de ses frontières souvent poreuses.
Encore, le pays étant à caractère agricole, ce projet va l'aider à révolutionner son agriculture. Un secteur important pour nourrir sa population. L'exploitation minière n'a pas été à mesure jusque-là, à répondre à cette question.
Mais, avant de croire à ce rêve, il est important de se demander la suite des études menées durant des années et de fonds publics dépensés dans un projet de développement de satellites exécuté au sein de l'Institut supérieur des techniques appliquées (Ista) à Kinshasa.
Espérons tout simplement que ce projet sous Tshisekedi, ne va pas nous rappeler le rêve spatial de Mobutu, avec son projet « Wotan ».
Pour la petite histoire, Le Monde diplomatique fait savoir que cinquante ans avant Elon Musk, un ingénieur ouest-allemand, Lutz Kayser, avait rêvé d’envoyer des satellites commerciaux dans l’espace. Pour ses essais, il avait cherché des territoires dégagés. Il les trouve en 1977 au Zaïre, où le dictateur Mobutu Sese Seko prête à la Société anonyme de lanceurs et de transport orbital (Otrag) cent mille kilomètres carrés dans la partie la plus désolée du Shaba (actuel Katanga), dans l’espoir de devenir la première puissance spatiale d’Afrique.
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