Le gouvernement de la République démocratique du Congo a adopté des mesures de concentration de fonds avec notamment les réductions de dépenses publiques, les contributions financières du secteur privé et des entreprises publiques pour soutenir l'armée et les initiatives de médiation en cette période d’agression que connaît le pays.
Parallèlement, le panier de la ménagère ne doit pas souffrir. Il revient donc, au gouvernement de prendre également des mesures encourageantes pour faire vivre l’économie. Car, l’appréciation du franc congolais n’a pas suffit à satisfaire la population. La situation économique sur le terrain demeure problématique.
Pour faire vivre l’économie congolaise, certains analystes pronostiquent que l’Etat, avec son rôle de régulateur, doit encore réduire sensiblement d’autres dépenses moins importantes, citant les déplacements des acteurs politiques, les jetons de présence lors des réunions, pour ne citer que ceux-là.
A la place, d’autres proposent au gouvernement d’investir dans les entreprises pour accroître la fiscalité et corriger les défaillances du marché fortement dominé par des étrangers (indopakistanais, chinois, libanais,…).
En outre, ces derniers insistent qu’il n’est nullement question d’affaiblir les investissements extérieurs mais de permettre aux nationaux d’être compétitifs. Par ailleurs, ils appellent les syndicalistes d’être ces « bons négociateurs» des droits pour l’équilibre social des employés et pour l’émergence des entreprises.
« Les syndicalistes doivent non seulement pousser l’employé à fournir d’efforts pour travailler dur. Ils doivent également amener l’employeur à améliorer les conditions de vie de l’employé et au gouvernement de soutenir la production interne. Les minerais peuvent s’effondrer. Les multinationales ne font qu’à leur tête. Ils s’en foutent de la production locale et se comportent en milieu conquis. Pour changer la donne, il faut donner vie au bas peuple en améliorant leurs conditions de travail », a souligné l’un d’eux, avant de stigmatiser le comportement de certains syndicalistes qui ont créé un front commun avec les employeurs et les politiques contre les employés majoritairement composés de bas peuple.
Un député national dit, quant à lui, que le syndicalisme n’existe plus en RDC. Car, fait-il remarquer, leur travail n’est pas visible sur le terrain. Il estime que ces derniers doivent être leur soutien, déplorant que certains complotent avec leurs employeurs contre les intérêts des employés. Ce qu’il qualifie de « gâchis ».
D’après lui, plus l’on impose trop de taxes aux employés et aux bas peuples qui gagnent peu, moins le monde de travail et la société se développent. « La taxe devrait donc être perçue par catégorie pour équilibrer la loi de redistribution citant les politiques, à titre d’exemple, qui devraient payer plus car ils gagnent plus. Contrairement aux cireurs de chaussures qui sont encore au stade de l’informel », soutient il.
Réagissant à cette analyse, un syndicaliste d’une entreprise publique appelle les élus du peuple à contribuer à l’épanouissement socioéconomique de la population par des lois qui promeuvent l’équilibre social.
« Sinon, il faudra demander à tous les bénéficiaires de fonds colossale de l’Etat de laver eux-mêmes leurs voitures, de cirer leurs chaussures, de faire eux-mêmes les travaux domestiques», réagit il, avant d’appeler la population à introduire des réflexions qui vont faire que leur travail soit respecté et valorisé.
Pour améliorer la situation socioéconomique des populations congolaises, des réflexions doivent porter sur la sécurisation de tout type de travail. Et cela implique la pression des syndicalistes afin que des meilleurs lois puissent être votées, de la volonté politique puisse être appliquée en vue de mettre en exécution des meilleures politiques répondant aux demandes de la population.
Eidge Man/CONGORELÈVE. NET
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