Vital Kamerhe incompetent hier, modèle de rigueur aujourd'hui : Le paradoxe entre les pétitionnaires et son successeur ( Tribune)

Il faut parfois remercier nos hommes politiques : à force de contradictions, ils finissent par écrire eux-mêmes le procès-verbal de leur hypocrisie. L’affaire des pétitions contre VITAL KAMERHE en est l’exemple éclatant.

Pendant des semaines, des députés pétitionnaires se sont déchaînés contre le Président de l’Assemblée nationale, l’accusant de tous les maux : incompétence, gestion opaque, incapacité à assumer ses fonctions. Une campagne à charge, orchestrée avec un zèle suspect.

Et puis, patatras ! À la cérémonie de remise et reprise, le Premier Vice-Président Jean-Claude TSHILUMBAYI devenu président intérimaire a salué « l’expérience » et la « gestion rigoureuse » de celui qu’on voulait présenter comme un incapable. D’un ton solennel, il a même promis de préserver l’image laissée par son prédécesseur. On croit rêver.

Le grand écart de la honte

Alors, qui ment ? Les pétitionnaires qui traitaient KAMERHE d’incompétent ou son bras droit qui l’encense publiquement ? Voilà le grand écart, indécent, qui révèle la supercherie. Les accusations n’étaient pas fondées sur des faits, mais sur une basse stratégie politique. Les pétitionnaires ne visaient pas la transparence, ils visaient une tête.

Le ciblage sélectif : hypocrisie à ciel ouvert

Et que dire du ciblage sélectif ? Sur les sept membres du Bureau, cinq ont été cloués au pilori, mais miracle ! Le Premier Vice-Président TSHILUMBAYI et le Deuxième Vice-Président Christophe MBOSO, eux, ont été soigneusement épargnés.

Comment expliquer qu’on puisse dénoncer une « mauvaise gestion » et laisser intacts ceux qui en étaient coresponsables ? Hypocrisie crasse. Du deux poids, deux mesures élevé au rang d’art.

Une pétition ou une cabale ?

Soyons clairs : il ne s’agissait pas d’une pétition, mais d’une cabale. Une cabale politique, montée de toutes pièces pour fragiliser KAMERHE et redistribuer les cartes au sein de l’Union Sacrée. Et les signataires, emportés par l’ivresse de leur manœuvre, n’ont même pas vu qu’ils s’emmêlaient dans leurs contradictions.

Quand les masques tombent

L’histoire retiendra cette contradiction cinglante : d’un côté, on criait « incompétence », de l’autre, on rendait hommage à la « rigueur » et à « l’expérience ». À force de jouer avec les mots, les pétitionnaires se sont démasqués eux-mêmes.

Et la question demeure : si KAMERHE était si incompétent, pourquoi son successeur s’engagerait-il à préserver son héritage ? La réponse est simple : parce que le procès de l’incompétence n’était qu’un mensonge.

La leçon pour le peuple

Ce peuple congolais que l’on croit naïf voit clair dans ce théâtre. Derrière les pétitions, il n’y avait ni morale ni souci du bien public. Il n’y avait que la duplicité, la soif de positionnement, et la vieille logique des règlements de comptes.

Les pétitionnaires ont voulu faire de Kamerhe un bouc émissaire. Ironie de l’histoire : en saluant sa rigueur et son expérience, leur propre collègue du Bureau a réduit leur campagne en cendres.

KMHD/CONGORELÈVE.NET

 

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