L’heure n’est plus au silence complice, naguère déploré, de la communauté internationale face à l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda, depuis son entrée sur le territoire congolais sous couvert de ‘la Révolution » de Laurent Désiré Kabila (1996).

Kigali est frappé depuis vendredi par une importante sanction qui entame ses secteurs sportif et touristique : Bayern Munich, le mythique club de la ligue allemande de football fondé en 1900, a décidé, dans un communiqué, de « faire évoluer son partenariat avec le Rwanda ».

Leur accord qui se limite désormais au secteur sportif, tourne le dos à la promotion touristique du pays de mille collines.

Ce sponsoring à travers le lego « Visit Rwanda » sur les maillots et affiches de l’équipe est depuis un temps sous les feux des critiques diverses en raison de « l’action belliqueuse du Rwanda dans l’est de la RDC « , ont expliqué plusieurs médias, notamment allemands et français. 

Des prises de position politiques et condamnations de Kigali par de grandes Assemblées et des Nations du monde se sont étendues ainsi au partenariat de Kigali en matière de promotion touristique via le secteur sportif.

Des analystes s’accordent pour indiquer qu’après ce revers du contrat signé en 2023 avec le club allemand, l’avenir ne s’annonce pas radieux avec d’autres clubs européens notamment Paris Saint Germain (France) et Arsenal (Angleterre) également en partenariat de promotion touristique du pays de Kagame.

Les troupes rwandaises (RDF) et le M23 se sont emparés de vastes localités et villes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu (dans l’est du pays) depuis janvier 2025 et tardent à respecter le cessez-le-feu et les dispositions de la Déclaration de principes signée à Washington sous l’égide du Président américain Donald Trump.

Pour prendre le contrôle de Goma, l’armée rwandaise et le M23 ont massacré 8.500 personnes selon un bilan officiel. 

Dans le territoire de Rutshuru, les agresseurs ont massacré 319 civils, selon l’ONU, usant de la torture et de la barbarie. 

La première réunion du Mécanisme conjoint de coordination en matière de sécurité (MCCS) prévu par le processus de Washington, s’est tenue les 7 et 8 août à Addis -Abeba en Ethiopie autour des représentants de la RDC, du Rwanda, des États Unis, du Qatar et de l’Union africaine (UA).

Depuis trente ans, l’Est congolais est déstabilisé par l’activisme d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers, souvent.